MICHEL CHATELAIN - MANAGEMENT BIENVEILLANT

Formations, conférences & Webinaires en ligne

Bienveillance et performance… plus que jamais

Jamais dans l’histoire de notre économie l’avenir n’a t’il été aussi incertain. Et pourtant, un grand nombre de raisons d’être optimiste existe. Le discours anxiogène ambiant n’est pas d’une grande utilité pour préparer l’avenir.

Depuis plus de 20 ans, d’abord en tant que manager chez TF1, CANAL+, NRJ ou l’INA puis en tant qu’écrivain, chroniqueur pour le magazine Psychologies et la chaîne info LCI et influenceur sur Linkedin, je travaille sur la notion de management bienveillant. Plus que jamais, l’entreprise qui réussira demain sera celle qui intégrera la notion de bienveillance dans ses valeurs, à tous les niveaux hiérarchiques.

Qui suis-je ?

Le pionnier de la bienveillance en entreprise et du management bienveillant…
Le monde du travail peut-être un endroit où il fait bon vivre.

michel chatelain

Après plus de 20 ans passées en entreprise en tant que manager d’équipes de 20 à 200 personnes, chez TF1, CANAL+, NRJ, iConcerts ou l’INA, j’ai constaté que le bien-être diffusé par le management était source de productivité, de créativité et d’implication de la part de mes collaborateurs.

Depuis plus de 5 ans maintenant, je conseille les entreprises pour faire évoluer leur management en intégrant la notion de bienveillance dans celui-ci.

Conférencier, j’interviens régulièrement en entreprise lors de conférences à la fois drôles et basée sur la réalité avant tout… on en sort généralement un peu différent qu’avant.

Je forme également des managers sur des cycles courts afin de leur faire prendre conscience de la nécessité de mettre en oeuvre un management bienveillant.

Je suis auteur, romancier depuis longtemps, mais désormais auteur de livres sur le management. , « Mon boss est nul, mais je le soigne » est sorti chez Hachette Marabout en 2017 et s’est classé rapidement n°1 des ventes des livres de management. Mon dernier livre « Je me trouve nul(e) mais je me kiffe » est également sorti chez Hachette en 2018. De façon divertissante, que vous soyez manager ou managé, vous y trouverez un ensemble de solutions concrètes pour améliorer votre quotidien en entreprise… et au delà.

Enfin, je fais des chroniques pour le magazine Psychologies et la chaîne info LCI.

Les web-conférences - En distanciel

Format de une heure, avec un nombre de participant(e)s pouvant aller jusqu’à 500, ce format permet d’aborder tous les sujets d’actualité pour votre entreprise.

Préparée en amont avec vous, la web-conférence s’adresse à vos salariés avant toute chose. Généralement, la conférence est suivie d’une séance de questions-réponses permettant une grande interaction avec les salariés.

LA WEB-CONFÉRENCE EST ÉCRITE POUR VOTRE ENTREPRISE.

Format très interactif avec, entre autres, l’utilisation de sondages en live dont les questions auront été préparées en amont avec vous et qui donnent une vision instantanée de l’état d’esprit en interne.
Chaque semaine, je fais une web-conférence ouverte au public.

Chaque web-conférence traite d’un sujet spécifique pendant 45/50 minutes et se finit par une séance de questions-réponses. Durant la conférence, des sondages en direct seront réalisés afin d’adapter le contenu à vos réactions et commentaires. Si vous achetez une web-conférence en live, vous aurez accès gratuitement au replay dès le lendemain.

Si vous êtes une entreprise et souhaitez organiser une séance privée (jusqu’à 500 participants), sur le thème de votre choix, vous pouvez me contacter.

Les prochaines webconférences :

Mercredi 21 octobre à 17.00 : « Comment mieux gérer vos émotions et votre stress ? »

Parfois, nous nous laissons envahir par nos émotions et notre stress. Perte de sommeil, anxiété, sentiment désagréable de perdre le contrôle, les conséquences sont nombreuses.

Pendant cette web-conférence, je vous donnerai des clés pour ne plus subir ce stress et ces émotions… et agir.

VENDREDI 16 OCTOBRE À 16.00 : MASTERCLASS MANAGEMENT

Rendez-vous le 16 octobre à 16.00 pour 2 heures de masterclass

Cette masterclass est inspirée des séminaires de management de une journée que je donne régulièrement en entreprise.

Durant cette masterclass de deux heures, vous découvrirez toutes les techniques de management qui vous permettrons d’améliorer votre performance, et celle de votre équipe. L’idée de cette masterclass est bien entendu de parler des techniques de management à distance, de gestion des conflits, de la gestion des émotions et de tout ce qui fait le quotidien des managers aujourd’hui.

Vous aurez également l’occasion de calculer votre indice de bienveillance et de poser toutes les questions que vous souhaitez.
ATTENTION : le nombre de places est limité.

Les Masterclasses - En distanciel

Format de deux heures, avec 10 participants, ce format permet d’aborder en profondeur des sujets concrets : comment manager à distance, comment gérer le stress des équipes, comment lutter contre le sexisme au quotidien, comment développer la bienveillance dans votre entreprise, comment améliorer le bienêtre au travail.

Préparée en amont avec vous, la masterclass est adaptée à votre problématique.

La formation se fait en visio, permettant ainsi à chaque participant, du fait de la petite taille du groupe, d’intervenir à tous moments.

Réservée aux managers ou futurs managers

La période que nous vivons est extrêmement complexe pour les managers, du fait de la présence du corona : gestion du télétravail, retour au bureau, gestion des conflits à distance, motivation des équipes. Même le meilleur des managers avant le confinement peut se trouver totalement démuni face à cette nouvelle situation.

Les équipes, elles, ont très souvent vécu cette période avec de la difficulté quant à leur motivation. Plus de 70% des salariés déclarent que leur motivation est moins, ou nettement moins élevée après le confinement qu’avant.

Autant de sujets sur lesquels les managers vont devoir agir.

En deux heures, en visioconférence, tous les sujets sont abordés.

Il existe également un format « Executive Masterclass » sur une journée.

LE PROGRAMME :

Les conférences - En présentiel ou distanciel

Chaque année, je donne plus de 150 conférences en entreprise. Bien entendu, depuis la crise sanitaire, je peux réaliser ces conférences en format numérique, y compris les conférences en duo avec Grégory Le Fourn ou Edwige Coupez.

LES THÉMES :

LES REPLAYS

Toutes les web-conférences que je fais chaque semaine sont en replay le jour même de leur diffusion et accessibles à toutes et à tous pour 3.50€.

Retrouvez les vidéos de mes web-conférences sur des thématiques aussi variées que « comment gérer ses émotions », « comment manager à distance » ou « Le management bienveillant ».

Il est également possible de s’abonner pour avoir accès directement à tous les replays.

Vous retrouverez tous les replays disponibles des webinaires pour 3.50€ ainsi que les web-conférences. Vous pouvez également avoir accès à tous les contenus en illimité en vous abonnant.

IMPORTANT : une fois achetée, pour regarder la vidéo, il faut aller dans votre compte et cliquer sur la rubrique « vidéo ».

IMPORTANT : une fois commandée, vous aurez 24 heures pour regarder la vidéo.

Offre entreprises

En cette période agitée, tout est en mouvement en entreprise. Télétravail, management à distance, motivation, confiance en soi, autant de sujets problématiques pour les salariés.

Offrez à vos salariés des formations rapides et efficaces données par l’un des meilleurs conférenciers français sur le monde du travail.

Quelques exemples de thèmes :

Grâce à l’abonnement entreprise, donnez un accès illimité à vos salariés aux web-conférences en live hebdomadaires de Michel Chatelain, ainsi qu’à tous ses replays.

Ce que comprend l’abonnement :

Les options
Séance de coaching bi mensuelle en petit groupe (- de 15 personnes) sur les sujets de votre choix
Web-conférence spécifique mensuelle sur les sujets qui vous sembleront pertinents.

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BLOG

LES 10 COMMANDEMENTS DE LA BIENVEILLANCE EN ENTREPRISE


A force d’écrire sur le thème de la bienveillance en entreprise, je me rends bien compte que cette expression veut tout et rien dire en même temps.
Ce mot, bienveillant, est tellement fourre-tout, multi-aspects et multiformes qu’au final, chacun en fait sa propre définition et fini généralement par n’en adopter qu’un aspect. Manager bienveillant, management par la bienveillance, entreprise bienveillante… le mot prend tant de formes différentes.

Par ailleurs, je me rends compte que lorsque l’on parle de bienveillance en entreprise, le sujet principal devient vite le management bienveillant. De fait, la réalité quotidienne de l’entreprise dépend bien entendu de son management et de ses valeurs, et être un manager bienveillant n’est pas aussi évident que l’on peut le penser.

Cependant, suite à une formation sur le management bienveillant lors de laquelle un participant m’a interpellé sur le fait que la bienveillance était affaire de tous, je me suis dit qu’il serait peut-être intéressant, au-delà des niveaux hiérarchiques de réfléchir à ce que doit être, pour chacun, quel que soit sa position dans l’entreprise, une attitude bienveillante, au quotidien. Bref… voici les 10 commandements de la bienveillance en entreprise qui, in fine, sont totalement liés au management par la bienveillance car être bienveillant dans un milieu qui ne l’est pas n’est pas toujours simple…

1- Poli(e) tu seras
Bonjour, merci, au revoir, avec plaisir… autant de petits mots de rien du tout qui montrent, si ce n’est du respect, a minima que votre interlocuteur mérite cette « petite perte de temps » que sont ces mots. La politesse est le début d’une relation humaine équilibrée et saine.

2- Empathique tu seras
Non, nos problèmes ne sont pas forcément plus importants ou graves que ceux de notre voisin. Essayer de se mettre à la place de ce dernier pour comprendre ses actions/réactions peut être un bon moyen pour mettre en place une ambiance plus positive mais surtout, pour avancer au lieu de stagner. Un salarié, autant que faire se peut devrait être bienveillant, mais il est vrai que, contrairement à la politesse, l’empathie est plus complexe à apprendre.

3- Disponible tu te rendras
De temps en temps, savoir faire une pause imprévue pour répondre ou aider un collègue… c’est pas mal. Tout est question de mesure bien entendu mais entendre « non non, pas maintenant, je bosse » a tendance à laisser entendre que celui qui a un problème à régler, lui, ne bosse pas… il y a mieux. Être bienveillant, c’est également faire preuve d’une certaine forme d’altruisme.

4- Ponctuel tu seras
« Arriver en retard est un acte de violence » disait Gandhi. Je le crois. Arriver en retard c’est dire clairement que son planning est beaucoup plus important que celui de ses interlocuteurs. Alors que 30% des salariés sont en retard… bizarrement, 90.3% des personnes ayant un rendez-vous chez le médecin arrivent en avance ! Arriver en retard montre le peu d’intérêt que l’on porte aux autres.

5- Sourire tu devras
Cela nous arrive à tous d’être de mauvaise humeur, c’est normal. Pour autant, nous n’avons pas à faire subir aux autres celle-ci ! Faire la tronche est contagieux… le sourire aussi ! Il y a certains jours où cela est moins facile, forcément mais quelqu’un qui n’a rien à voir avec le problème qui vous tracasse peut vous permettre de retrouver un peu de bonne humeur… c’est tout de même plus agréable que de partager avec cette personne votre mauvaise humeur, non ? Si vous n’êtes pas manager, avouez que cela est plus agréable d’avoir un manager qui, quelle que soit la situation, ne fait jamais la tête.

6- Fiable tu seras
Quand on promet, on tient. Je sais, cela semble stupide, pour ne pas dire puéril, de rappeler quelque chose comme cela mais tant de fois nous allons dire « oui oui, je m’en occupe cette après-midi » et de zapper ? De dire « je te rappelle dans cinq minutes » et de ne s’en rappeler que le lendemain ? La conséquence ? Le manque de fiabilité fait clairement comprendre à la personne victime de ce dernier qu’elle n’est pas importante à vos yeux.

7- Positif tu seras
Quelle que soit la situation, il faut apprendre à être positif. Au lieu de dire « non » à quelqu’un, dire « non, mais je vais t’aider à trouver une alternative ». Au lieu de dire à quelqu’un qui vient de faire une erreur « tu es nul » lui dire « ok, tu t’es trompé mais voyons comment on peut arranger les choses et faire que cela ne se reproduise plus ». Etre négatif nous bloque dans le présent voire le passé ; être positif nous projette toujours vers l’avenir et le mieux.

8- Optimiste tu seras
Aucune situation n’est jamais figée. J’aime assez cette expression qui dit que c’est quand on touche le fond de la piscine que l’on peut donner le coup de talon qui nous permet de remonter. Certes, la descente peut-être douloureuse mais lorsque l’on sait qu’à un moment donné, l’occasion sera donnée de remonter, cela change toute la perspective.

9- Ton calme tu garderas
Pour comprendre ce point, il faut se référer au règne animal. Chez les chiens, la race qui aboie le plus, ce n’est pas le pitbull… mais le Chihuahua ! Pour faire court, ce ne sont pas ceux qui gueulent le plus qui sont le plus respecté ! Crier est avant tout un aveux d’impuissance et de faiblesse. Un proverbe arabe dit « ce n’est pas pendant la tempête que tu hisses les voiles »… c’est un peu pareil en entreprise !

10- La « bonne parole » tu prêcheras
A la machine à café, entre collègues au déjeuner, avant une réunion, peu importe. Parler de bienveillance en entreprise, c’est le premier pas vers une diffusion large de ces comportements qui, avouons-le, sont tout de même plus agréables à vivre au quotidien qu’une pression malsaine. Nous sommes tous les acteurs de ce qu’est notre entreprise et il n’y a pas de petite contribution. Votre boss est une horreur ? Soyez bienveillant(s) avec vos collègues, le quotidien sera déjà plus plaisant !

Conclusion
Notre quotidien en entreprise dépend bien entendu de notre entreprise, de son aptitude à prêter attention à notre bien-être. Cela étant dit, quelle que soit l’entreprise, nous sommes acteurs, dans notre entourage, de l’ambiance générale, de l’état d’esprit. Devenons acteurs actifs de la bienveillance en entreprise et cette dernière progressera, n’en doutons pas. Franchement, une entreprise dirigée par des managers bienveillants et où les salariés seraient également bienveillants, vous ne trouvez pas que ce serait le début du bonheur ?

Le travail après le confinement

Tous les pays déconfinement petit à petit. Pour la France, ce sera, sauf contrordre, le 11 mai, sauf contrordre : déconfinement. Anxiogène pour certains, source, de joie pour d’autres comme le montrait le sondage réalisé pour mon blog la semaine dernière.Moi-même… je suis partagé ; cela dépend des jours et, surtout, du niveau d’information que j’ai sur l’après 11 mai. La peur vient souvent de ce que l’on ne connait pas, de ce que l’on ne maîtrise pas.

Actuellement, j’ai lancé un sondage sur le niveau d’information dans les entreprises et les premières tendances sont plutôt mauvaises, très mauvaises. Les résultats définitifs seront publiés vendredi matin mais à ce jour, moins de 30% des salariés estiment que leur entreprise les a parfaitement informé sur l’après 11 mai. A cela, deux explications possibles :

Soit les entreprises ne communiquent pas sur le plan de déconfinement qu’elles ont préparé : facile à changer
Soit elles ne savent pas ce qui va se passer : urgent de se préparer
Une chose est absolument certaine : rien ne sera comme avant le 17 mars, date du début du confinement.

Bien entendu, le télétravail va prendre une place centrale. Seulement 16% des entreprises ont des accords de télétravail, mais, depuis les ordonnances Macron, nul besoin d’un accord d’entreprise pour faire du télétravail : un simple mail à sa hiérarchie suffit. Dans les gestes barrières, jusqu’à ce qu’un vaccin soit trouvé, le télétravail est essentiel.

1- Pour des raisons sanitaires

2- Pour notre bien-être.

Nous allons enfin connaître le vrai télétravail, celui qui est choisit, pas à 100% nécessairement et, surtout, pas avec le petit dernier qui va jouer aux cowboys et aux indiens pendant votre visio conférence !Il sera important de faire des plannings de télétravail. En effet, tout le monde ne peut être en télétravail en même temps au même titre que tout le monde ne pourra être en présentiel en même temps.

IMPORTANT :
Exemple : le service marketing 10 personnes et le commercial 10 personnes. Ces deux services interagissent beaucoup. Comment faire ?Semaine 1 :

le lundi : 3 personnes du marketing, 3 du commercial
Mardi : 10 personnes du marketing : il faut retrouver du présentiel d’équipe. Il est fondamental de recréer un lien, en vrai et, surtout, s’assurer que tout le monde va bien psychologiquement.
Mercredi : 3 personnes du marketing, 3 du commercial
Jeudi : 10 personnes du commercial
Vendredi : 4 personnes du marketing, 3 du commercial

Au lieu d’avoir 100 trajets dans la semaine il n’y en aura que 40 !!! Bien entendu, le niveau de présentiel peut se caler sur 30% ou moins.« Il n’est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. » PériclesS’organiser, c’est LA solution pour réussir le déconfinement. D’ailleurs, au passage, un grand bravo aux entreprises comme Veolia (test + prise de température). Bien entendu, ce n’est pas un passeport pour oublier les gestes barrières, mais cela fonctionne pour faire baisser le niveau d’anxiété de savoir que son voisin de bureau n’est pas contaminé.

Les managers vont jouer un rôle essentiel dans la réussite, ou non, du déconfinement.Le 11 mai, ce n’est pas comme si l’on revenait d’un week end prolongé. 47% des salariés ont des symptômes de dépression, et il va falloir gérer ça !

LA PREMIERE CHOSE A FAIRE : se raconter son confinement. Il faut que chaque membre de l’équipe puisse partager son expérience, sa vision de ces deux mois, puis parler de ses émotions actuelles, parler de ses craintes, remonter ces craintes. Idéalement, il faudrait faire, cette semaine ou dans les jours suivants le déconfinement, un bilan social en utilisant des outils numériques extrêmement simples comme Zest ou SuperMood . Chaque entreprise doit connaître en priorité l’état psychologique de ses équipes. Il ne faut pas tomber à bras raccourcis sur les équipes pour « rattraper le retard ». ON NE LE RATTRAPERA PAS !L’angoisse des salariés est forte de se voir mettre une énorme pression. Les entreprises qui vont faire cela court plusieurs grands risques :

o Démotivation immédiate. Une voiture qui n’a pas roulé depuis des mois, mieux vaut faire une petite révision avant de faire un long trajet si l’on ne veut pas tomber en panne au bout de 10km. Il en va de même pour un salarié. Exiger une reprise à 100%, comme si rien ne s’était passé, c’est irréaliste ET dangereux.

o Explosion des démissions : un grand nombre de salariés veulent changer d’orientation et une entreprise qui ne se montrerait pas bienveillante dès lundi prochain court le risque d’augmenter cette tendance.
Aujourd’hui plus que jamais, nous réalisons que l’humain est au centre de TOUT, littéralement. La vague de suicide chez France Télécom et Renault en 2008 a été une première étape, la pandémie enfonce le clou : sans salarié en bonne santé, rien n’est possible ; sans salarié performant à tous les niveaux hiérarchiques, rien n’est possible.L’un des grands défi est qu’il va falloir lutter contre les peurs, certaines rationnelles, d’autres non ! La parole de l’entreprise sera essentielle ! Idéalement, si ce n’est pas fait, il faut communiquer cette semaine sur la façon dont l’entreprise va prendre soin de ses salariés, ne pas les mettre en danger.

Et pour se faire, il va falloir que tous les salariés sachent très concrètement comment le retour au bureau va se passer 😮 Désinfecter les bureaux tous les jourso 4 mètres carrés par salarié ou masque obligatoireo Remise en cause du flexoffice ? Au moins pour un tempso Horaires décaléso Ascenseur ? Comment faire si l’on travaille au 40ième étage d’une tour ?

Salles de réunion ?
Couloirs ?
Cantines
La question de la climatisation
Se protéger contre le corona est possible ! La Corée du Sud y arrive : 51 millions d’habitants, pas de confinement, seulement 252 morts depuis le début. NOUS POUVONS Y ARRIVER… cela dépend de nous.Je vous engage à aller lire le Protocole national de déconfinement pour les entreprises pour assurer la sécurité et la santé des salarié, vous y trouverez toutes les bonnes pratiques à mettre en place au plus vite.

Parler, former les équipes (en présentiel ou par des wébinaires), désigner un responsable déconfinement par équipe… autant de choses qui ferons que nous allons y arriver. Le virus ne vous sautera pas dessus sans prévenir si vous respectez tous les gestes barrière à la lettre. Je crois que l’urgence absolue est d’oublier nos peur en étant certain que notre comportement est exemplaire.Bien entendu, nous pouvons également écouter les Cassandres qui vont nous expliquer que la fin du monde approche. Qui sait ? Ce dont je suis certain, c’est que l’humanité a toujours trouvé un moyen pour aller de l’avant, pour s’adapter, et ce depuis la nuit des temps.Oui, la période est compliquée, mais franchement, sans être un spécialiste… quand je vois à quel point certains pays d’Asie arrivent désormais à gérer des épidémies sans confiner… nous pouvons y arriver ! Non, je corrige parce que je suis un indécrottable optimiste : Nous allons y arriver

Le management bienveillant en une phrase

J’ai beaucoup écrit sur le management par la bienveillance depuis plus de quatre ans maintenant. Que ce soit dans mes livres, mes articles ou mes conférences, j’essaye de prêcher ce que je pense être « la bonne parole ».
Cependant, je lis de plus en plus de choses à ce sujet. Je crois que le stade où certaines personnes disaient qu’il ne s’agissait que d’une mode est derrière nous. Par contre, comme toute tendance de fond, que ce soit en RH, en développement personnel ou en marketing, quand un concept qui semble simple commence à s’imposer, des théoriciens vont s’emparer de celui-ci et essayer de le rendre complexe.

Sous couvert de mots compliqués, un concept simple va devenir incompréhensible : mots nouveaux (souvent des anglicismes), phrases alambiquées, concepts plus ou moins fumeux. Et oui, pour justifier que l’on débarque sur un sujet, il faut sembler être « plus intelligent » que la théorie précédente.

« La simplicité est l’habit de la perfection » Wladimir Wolf-Gozin

Cela étant dit, je pense que ces sujets, c’est comme la musique : plus c’est simple, plus c’est efficace. La musique ??? Et oui, prenez une chanson des Beatles, qu’elle soit interprétée avec un simple piano et une voix ou avec un orchestre symphonique, la force de la mélodie restera la même. Il en va de même avec le management par la bienveillance.
Plus je travaille sur ce sujet, Plus je trouve ce sujet simple. Et j’en suis arrivé à résumer ce concept à une seule phrase :
Si vous voulez être un manager bienveillant, ne faite jamais à un membre de votre équipe quelque chose que vous n’aimeriez pas que votre boss vous fasse.

Réfléchissez bien à cette phrase. Simple et très vraie quel que soit le sujet que l’on peut aborder quand il s’agit de management bienveillant. Pour vous en convaincre, faisons une petite liste rapide :
=> aimez-vous que votre boss vous hurle dessus si vous avez fait une erreur ?
=> appréciez-vous que votre boss ne vous fasse jamais aucun feedback ?
=> aimez-vous quand votre boss arrive systématiquement en retard aux réunions qu’il/elle a avec vous ?
=> trouvez-vous cela agréable quand votre manager regarde son smartphone pendant que vous parlez en réunion ?
=> aimez-vous recevoir un email de la part de votre boss alors que vous n’êtes plus au travail ?
=> trouvez-vous cela professionnel que votre manager soit en permanence en réunion et que vous ne puissiez jamais le/la voir ?

Je pourrais continuer la liste encore bien longtemps mais j’imagine que vous avez compris le principe. Le problème est que, bien souvent, lorsque l’on devient manager, nous reproduisons des comportements que nos anciens managers avaient. Cela est particulièrement vrai pour les réunions en grand nombre et les emails en quantité industrielle. Le problème est qu’en faisant de la sorte, le management d’aujourd’hui ressemblera en tout point à celui d’hier.

L’exercice est tout simple pour tous les managers : essayez de vous rappeler ce que vous pensiez de votre manager lorsque vous avez commencé à travailler, ou de votre n+2. Ce sont ces souvenirs qui vous serviront de base pour devenir un véritable manager bienveillant. Quelque chose m’est revenu en mémoire il n’y a pas si longtemps que cela. Quand j’ai commencé à travaillé, j’étais persuadé que mon manager ne faisait pas grand chose pendant que moi, j’étais sur le terrain, les mains dans la boue.
Aujourd’hui, je sais que ce n’était sans aucun doute possible pas le cas. Il devait travailler mais il n’a jamais pris le temps d’expliquer à ses équipes en quoi consistait son métier. En tant que manager, lorsque j’étais en entreprise, je prenais toujours le temps d’expliquer à mes équipes en quoi consistait mon métier car il est insupportable de donner toute son énergie pour quelqu’un que l’on imagine n’en donner aucune.

Conclusion
Vous voyez, le management bienveillant, c’est tout simple, non ? Croyez-moi, dans les mois et les années à venir, vous allez voir apparaître un grand nombre de théories complexes qui, au final ne serviront qu’à vendre des livres. Je sais, écrivant moi même des livres, je suis mal placé pour dire cela mais, pour être honnête, contrairement à beaucoup de ces écrivains théoriciens, j’ai été manager pendant plus de 20 ans et je me moque totalement du nombre de livres que je peux vendre. Le jour où je n’en vendrai plus aucun, cela voudra dire que le monde de l’entreprise a véritablement changé et cela sera une formidable, excellente nouvelle.

Et vous, quel est le pire souvenir que vous ayez d’un manager ?

5 choses à faire chaque jour pour améliorer votre bien-être au travail

S’il y a bien un sujet dont on parle de plus en plus depuis des mois, c’est le bien-être au travail. Ignoré pendant des années, il y a une prise de conscience en entreprise que ce bien-être n’est pas un luxe mais bien quelque chose de fondamental si l’on souhaite avoir des salariés impliqués et loyaux.

Et pourtant, toutes les entreprises ne mettent pas en place des politiques et des moyens pour améliorer ce bien-être. Alors… que faire si vous travaillez dans l’une de ces entreprises ? Faut-il vous résigner à subir cet environnement hostile ? Et bien bonne nouvelle : NON ! Vous pouvez agir directement pour faire croitre votre propre bien-être au travail. Et je ne vais pas vous parler de choses complexes… non non. Votre bien-être au travail, vous pouvez le transformer grâce à cinq choses très simples à faire chaque jour.

1- Créez une routine du réveil
Nous avons toutes et tous connu le concept du réveil à reculons… comme une envie de ne pas sortir de sous la couette pour aller travailler ; cela peut se traduire par des snoozes à répétition et je vais être franc : c’est le meilleur moyen de commencer la journée du mauvais pied. Il est fondamental de commencer votre journée par quelque chose que vous aimez. Il faut que votre première pensée quand votre réveil sonne soit cette activité. Cela peut être de faire du sport, de lire ou d’aller acheter un pain au chocolat, peu importe.

Le tout est de ne pas commencer à vous mettre en stress en pensant au travail. Quoi qu’il arrive, vous devrez sortir de votre lit à un moment ou à un autre alors autant le faire pour quelque chose que vous aimez, et vous verrez que, très vite, vous ne ferez plus partie de ces 25% de français qui commence nt leur journée en étant fatigués.

2- Organisez votre journée
L’une des premières sources de stress des français au travail est le sentiment de ne pas avoir assez de temps disponible au travail pour pouvoir tout faire. Même si cela peut être parfois vrai, le problème n’est pas là. A force de zapper d’une tache à l’autre, nous pouvons finir des journées en ayant le sentiment de ne rien avoir accompli. Il est fondamental de finir chaque journée en pouvant vous dire que vous avez finalisé quelque chose que vous aviez prévu.

Reprendre la maîtrise de votre temps est l’une des clés de votre bien-être au travail ; agir plutôt que de subir. Profitez de votre trajet matinal pour identifier les choses que vous allez faire dans la journée, même si ce n’est qu’une seule chose, et faites-le ; vous verrez qu’en fin de journée, vous aurez ce formidable sentiment d’avoir fait quelque chose, d’avoir avancé.Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès. Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez. Albert Schweitzer

3- Identifiez votre kiff professionnel
Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, il y a des choses que nous n’aimons pas dans notre travail, des tâches pas forcément ingrates mais des taches qui ne nous amusent pas et vous remarquerez que l’impact sur notre moral de celles-ci est largement supérieur que celui des taches que nous aimons. Ainsi, identifiez les deux ou trois taches que vous adorez faire, celles qui vous rendent vraiment heureux/ses. Pas une journée ne doit se passer sans que vous n’en fassiez une, pas une seule !!! Le fait d’avoir identifié ces tâches va permettre à votre cerveau de positiver, de largement compenser l’esprit chagrin que vous pourriez avoir certaines journées.

4- Faites des (vraies) pauses
Cela semble basique, mais je constate que cet aspect est souvent oublié. Notre cerveau a une capacité maximale de concentration de 45minutes. Inutile de travailler sur un dossier pendant deux heures non-stop sans vous arrêter car après ces 45minutes, vous ne donnez plus votre maximum. Quand je parle de pause, il ne s’agit pas d’aller à la machine à café pour écouter les derniers potins, non, il s’agit d’une véritable pause qui va vous déconnecter de votre univers professionnel. Au moins deux fois par jour, faites un break pour vous ressourcer.
Une petite marche, lire votre roman préféré, appeler un ami… quelque chose qui vous éloigne pendant quelques minutes de votre environnement professionnel et qui vous donnera le sentiment de ne pas consacrer toute votre vie à votre travail. En France, nous avons cette expression bien déprimante qu’est « métro-boulot-dodo »… il ne tient qu’à nous de ne pas tomber dans ce travers et de vous focaliser de temps en temps à votre propre bien-être.

5- Soyez actifs dans votre vie personnelle
Le fait d’être passif réduit petit à petit notre énergie. Une fois la journée terminée, si vous vous effondrez chaque soir devant votre télévision pour passer trois heures à regarder votre série préférée, contrairement à ce que vous pensez, cela va avoir un impact négatif sur votre bien-être. L’être humain a besoin de faire pour exister. Si toute votre énergie créative est utilisée uniquement dans votre cadre professionnel, vous aurez petit à petit le sentiment que vous ne faites QUE travailler.
Il ne s’agit pas que toutes et tous vous mettiez forcément à peindre, sculpter, écrire ou faire du théâtre mais il est important d’avoir des activités dans lesquelles vous êtes actif(ve) plutôt que passif(ve). En effet, si vous mettez toute votre « énergie active » dans votre travail et rien dans votre vie personnelle, il est probable que, bien vite, vous ayez le sentiment désagréable que votre vie ne tourne qu’autour de votre travail.

CONCLUSION
Comme je l’écrivais longuement dans mon livre « je me trouve nul(le) mais je me kiffe », nous sommes acteur de notre bien-être. Il est évident que c’est encore mieux de travailler dans une entreprise soucieuse de celui-ci, mais même dans une telle entreprise, si toutes et tous ne prenons pas soin de nous, cela ne sert pratiquement à rien.

Nous sommes acteurs au quotidien de nos vies et je ne sais pas pour vous, mais je trouve que rien que le fait d’en avoir conscience donne de l’énergie, non ?

Écouter, c’est manager…. manager, c’est écouter.

Lors des séminaires de management, l’un des ateliers est consacré au calcul individuel de l’indice de bienveillance d’un manager. En fait, cet exercice est assez simple et il part des qualités et des défauts des managers.
Et bien vous savez quoi ? J’ai fait cet exercice, dans des CHU, des sociétés de high tech, des assureurs, des banques et toute sortes d’entreprises… et bien le résultat est toujours le même. La première qualité pour un manager est l’écoute.

Cependant, la chose qui est assez incroyable, c’est que tous les managers savent intuitivement qu’ils doivent être à l’écoute de leur équipe mais quand je leur demande comment ils font concrètement pour être à l’écoute de leur équipe, bien souvent, un silence gêné s’installe.

Et oui, nous savons qu’il faut être à l’écoute mais nous sommes bien souvent incapables de dire pour quelle raison notre équipe dirait de nous que nous sommes un manager à l’écoute. Je reviendrais plus loin sur ce point afin de vous donner des pistes concrètes qui permettent de gérer ce questionnement. Mais tout d’abord, pourquoi cette capacité d’écoute est-elle si importante ?

1- Écouter c’est comprendre
Un manager, en tout cas pour le moment, gère de l’humain, pas des robots. En cela, forcément, tout est plus complexe et c’est l’une des raisons qui rend le travail de manager passionnant. Pour qu’un collaborateur ou une collaboratrice puisse donner le meilleur de ce qu’il/elle a, il n’y a pas d’autre choix que de comprendre parfaitement son fonctionnement, ses attentes par rapport à sa mission et à l’entreprise. C’est en écoutant que le manager pourra adapter son discours à chaque personne et faire en sorte que tout le monde puisse trouver un sens enrichissant à son métier. Sans sens, pas de motivation possible.Un bon manager doit toujours prendre le pouls de son entreprise pour éviter la crise cardiaque. Michael Halimi

2- Écouter c’est apprendre
Il est aisé de comprendre que sans écoute, un manager ne progressera jamais. Vous imaginez, quand vous faisiez vos études, aller en cours avec des boules Quies dans les oreilles ? Comme je le disais plus haut, un manager gère de l’humain et l’un des points de progression le plus fondamental pour un manager, c’est sa capacité à faire en sorte que chaque membre de son équipe progresse. Oui, il y a des génies du management qui font cela de façon intuitive mais, pour la plupart, cela s’apprend, petit à petit.

3- Écouter c’est faire grandir
C’est dans l’écoute de l’autre que l’autre se sent exister. Un manager qui n’aurait pas cette capacité d’écoute aura en face de lui des robots. Pourquoi des robots ? Parce que comme des robots programmés pour faire une tache précise, si le manager n’écoute pas ses équipes, celles-ci ne progresseront jamais, ne suggèreront jamais rien de nouveau, ne feront jamais preuve d’initiative. La seule différence d’avec un robot, c’est qu’au bout d’un moment, les personnes travaillant pour un manager qui n’écoute pas pourront démissionner. Et oui, le libre arbitre, ça, ça ne s’enlève pas en entreprise.
Mais, concrètement, comment faire ? Et bien cela tient en deux point très simples :

1- Être disponible
Un manager doit dire à son équipe à quel moment il est totalement disponible pour les écouter. Bien entendu, il y a la réunion hebdomadaire d’équipe qui est un impératif (30 minutes pour partager sur les informations importantes de la semaine) mais le manager doit également se rendre disponible deux à trois fois par semaine en bloquant sur son agenda, de façon fixe, des plages horaires sans aucune réunion. Oui, les managers passent trop de temps en réunion et pas assez avec leur équipe. Il est important d’inverser la tendance.

2- Agir
Il y a une différence entre entendre et écouter. L’écoute, ce doit être le point de départ de l’action. Il n’y a rien de pire que d’aller voir son boss, de lui dire ou demander quelque chose et que… rien ne se passe. Pas une réunion avec un collaborateur ou une collaboratrice qui souhaite être écoutée ne doit se finir sans un délai précis, sans une action concrète de la part du manager.

Conclusion
Un manager va souvent avoir tendance à passer beaucoup de temps en réunion avec d’autres personnes que son équipe. En moyenne, un manager va passer chaque année 24 jours de 24heures par an en réunion… vous imaginez ? Pas d’autre choix que de reprendre la main sur son agenda et de caler des plages horaires pour être disponible pour autant de mini-réunions informelles avec les membres de son équipe. Parfois, il suffit de deux phrases pour débloquer une situation. Mais encore faut-il avoir l’occasion de croiser son boss…Et vous, ça se passe comment au quotidien ?

L’égalité homme/femme en question

De façon récurrente, l’égalité homme/femme revient sur le devant de la scène, que ce soit en entreprise ou dans la vie de tous les jours. En tant qu’homme, je me suis souvent demandé si mon regard pouvait être objectif sur ce sujet mais, plus important, si mon opinion pouvait être crédible. C’est vrai, d’une certaine manière, je fais partie de cette caste dominante depuis des siècles que l’on appelle « les hommes » qui a largement profité de sa culture judéo-chrétienne pour abuser de sa force qui, si elle n’est que physique f actuellement parlant, s’est imposée dans bien des domaines, notamment celui de l’exercice du pouvoir.

Et pourtant, plus je pense à ce sujet, plus j’ai le sentiment que la communauté des hommes légitimes pour s’exprimer sur le sexisme grandit du fait d’un double effet.

« le sujet de l’égalité homme femme, ce n’est pas donner à l’un ce que l’on enlève à l’autre. C’est donner plus à toutes et à tous »
1- l’effet moral
Le premier, c’est un effet purement moral qui fait qu’un certain nombre d’hommes dont je fais partie considère de fait, par exemple, qu’il n’y a aucune justification objective à ce qu’à travail égal, le salaire ne le soit pas entre un homme et une femme. Cela semble évident et pourtant, cette différence, selon l’INSEE est encore de 16.7% en moyenne en France et jusqu’à 30,9% dans les activités financière/assurances !

Quel homme pourrait trouver la moindre justification à ce qu’une femme gagne 30% de moins qu’un homme à diplôme égal, expérience égale et travail égal ? Aucun homme ne peut prétendre, au regard de notre niveau d’information actuel, ne pas savoir. Et quand on sait, ne pas agir, c’est cautionner ce qui se passe ou être trop lâche pour agir.

2- L’effet « d’aubaine »
L’autre effet dont on parle assez peu, c’est que certains hommes, dont je fais partie, sont « victimes » de ce sexisme ordinaire. Ne hurlez pas tout de suite mesdames, je vous assure que c’est vrai, dans une moindre mesure je vous l’accorde… mais c’est vrai. L’exemple le plus flagrant ? De plus en plus d’hommes souhaitent s’occuper de leurs enfants, aller les chercher à l’école de temps en temps et, dans certaines d’entreprises, ce n’est pas possible au risque de se voir critiqué, au mieux, pénalisé dans ses évaluations bien souvent sous prétexte d’un supposé manque d’implication.

QUELLE HORREUR…. RENDEZ-VOUS COMPTE, UN HOMME QUI CONSIDÈRE SA VIE PERSONNELLE COMME AUSSI IMPORTANTE QUE SA VIE PRO !!!

Le concept de charge mentale, très à la mode actuellement, qui montre que les femmes en ont une beaucoup plus importante que celle des hommes du fait de leur implication largement supérieure à celle des homme dans le quotidien du foyer oublie de préciser que pour que la répartition de cette charge évolue, il ne faut pas simplement que les hommes évolue (pour nombre d’entre eux, c’est clairement le cas) mais que toute la société évolue.

Mais, la conséquence positive de cela, c’est que les hommes prennent conscience que dans le milieu professionnel, il n’est pas acceptable d’être pénalisé pour des raisons liées à leur condition de père qui veut s’impliquer. Et ce n’est qu’un exemple mais il me semble assez parlant. Bref… tout ça pour dire qu’au final, la question devrait petit à petit aller au delà de la question de l’égalité homme/femme pour s’étendre au nécessaire équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Prenons l’exemple du congé maternité.

Combien de jeunes femmes sans enfant ont été discriminée à l’embauche parce qu’elles étaient en age d’en avoir ? La Suède a réglé ce problème depuis bien longtemps en laissant les jeunes parents se répartir l’année de congé parental entre eux, selon leur souhait. Une femme qui souhaiterait revenir travailler très vite pourrait le faire tandis que son compagnon bénéficierait du solde du congé pour s’occuper de la maison.

Ce que je dis là est un tantinet cynique, je vous l’accorde, mais je crois fermement que l’égalité homme/femme progressera d’autant plus vite quand les hommes vont réaliser qu’il ne s’agit en aucun cas de leur enlever des prérogatives supposées pour les donner aux femmes mais au contraire de faire en sorte que tout le monde profite positivement de ce nouvel équilibre.

Si vous n’êtes pas convaincu(e), imaginez-vous un seul instant un jeune père allant chercher ses enfants à l’école reprocher à l’une de ses collaboratrice de devoir faire de même ? L’égalité, c’est également cela : une nécessaire prise de conscience que l’égalité homme/femme ne se résume pas à une guerre des sexes mais le chemin incontournable pour un mieux-être global.

Et vous savez quoi ? J’ai conscience que le chemin sera long, mais nous sommes déjà dessus !

Les 5 qualités de l’entreprise idéale

Selon une étude YouGov, seulement 3% des 18-25 ans veulent travailler dans une start-up et, selon une autre étude, d’Accenture celle-ci, seuls 25% des jeunes diplômés veulent travailler dans une grande entreprise, chiffre à peu près équivalent pour les PME. En résumé, le problème n’est pas la taille de l’entreprise mais bien le monde l’entreprise elle-même.

La jeune génération a été élevée par une génération qui a pris le chômage de plein fouet, découvert le stress au travail massif ainsi que le burn-out. Ils ont été élevés par une génération qui a déchanté durant leur carrière professionnelle, contrairement à la génération précédente qui était en plein dans les 30 glorieuses, période sans chômage et avec une croissance économique permanente. Bref, en l’espace d’une génération, tous les repères ont été perdus. Nous sommes passé d’une entreprise pyramidale et relativement impersonnelle à une entreprise dans laquelle les salariés souhaitent être reconnu et où la décision est partagée.

Quand on y réfléchit bien, le changement n’est pas si brutal que cela puisqu’il s’étale sur plus de 20 ans. Certes, la vague de suicide de 2008 chez Renault et France Telecom a accéléré la prise de conscience collective du nécessaire changement mais je pense que le véritable début de l’évolution date du début des années 2000 et l’explosion de la première bulle internet qui sonnait la fin de la récréation et le début de la plus forte augmentation du chômage que la France ait jamais connu.Mais une fois que le diagnostique est fait… quel est le remède ? Et bien le remède, c’est de changer l’entreprise en profondeur.

1- L’entreprise idéale donne du sens à ses salariés
Ca, dit comme cela, c’est tarte à la crème. Donner du sens à un métier, quotidiennement, c’est faire comprendre que le fait de venir travailler chaque jour va bien au delà du fait de gagner un salaire pour payer ses factures. Je pense toujours à cette entreprise qui fabriquait des boulons… pas très motivant a priori. Et pourtant, quand on savait que ces boulons étaient, entre-autres, destinés à aller sur les fusées Arianne, cela change toute la perspective. Encore faut-il que l’entreprise communique régulièrement, en interne, sur cela afin de donner du sens au quotidien à ses salariés. Je pense également à ce laboratoire pharmaceutique pour animaux qui décide de créer une fondation qui, quotidiennement, va soigner gratuitement les animaux des SDF. Donner du sens, c’est donner à chaque salarié une vision de l’entreprise qui va au delà de son métier de base afin de pouvoir en tirer une fierté personnelle.

2- L’entreprise idéale donne de la liberté à ses salariés
Il est fini le temps où l’entreprise impose des horaires et un lieu de travail. Bien sur, tous les métiers ne sont pas concernés par cela et un ouvrier à la chaine devra a priori toujours se trouver devant sa chaîne pour travailler mais pour le reste, par le télétravail ou le flex-horaire, c’est l’entreprise qui va s’adapter aux contraintes de ses salariés… et plus l’inverse.Une étude d’Opinion Way a montré que 67% des salariés français plébiscitaient le télétravail mais seuls 17% d’entre eux pourraient en faire. Ces simples chiffres montre que les progrès à faire restent gigantesque mais, au final, si l’on est positif, la marge de progression étant tellement importante qu’il faudra peu d’efforts pour progresser.
3- L’entreprise idéale forme ses managersNon, ce n’est pas pour faire la promotion de mes conférences ou de mes séminaires de management que j’écris cela. Le management n’est pas, ou peu, enseigné dans les écoles alors que manager n’est pas une fonction, c’est un métier. Et un métier, cela s’apprend. Dans certaines entreprises publiques, on devient manager grâce à son ancienneté, dans d’autres entreprises, on devient manager parce qu’on est le meilleur vendeur ou le meilleur technicien. Les soft-skills n’ont pas été valorisées pendant des années pour sélectionner les managers. Il est temps de remédier à cela et, surtout, de former les managers en poste à ces qualités. Je crois profondément que l’on ne nait pas manager, on le devient. Et ne venez pas me parler de leadership… c’est un tout autre sujet que j’ai abordé dans un article précédent.“Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.” Antoine de Saint-Exupéry

4- L’entreprise idéale partage la décision
Je ne crois pas à l’entreprise libérée. Je sais, cela va en faire hurler certains. Mais autant dans une entreprise de 10 personnes, il est tout à fait possible de ne pas avoir de management, autant passé une cinquantaine de personnes, je ne connais absolument aucune entreprise sans aucune forme de management. Pour quelle raison ? La nature humaine fait qu’en cas de problème, il est nécessaire que quelqu’un prenne ses responsabilités et agisse. Que ce soit au niveau d’un projet ou d’une entreprise, le manager agira tel le pilote d’un avion traversant des turbulences : de façon calme et professionnelle, d’où l’importance du point précédent. Mais cela étant dit, le temps où les décisions venaient d’en haut, sans aucune explication, est fini. Une décision se partage, une décision doit se prendre après une discussion, ou plusieurs, avec toutes les personnes concernées. Non seulement cela augmente le niveau d’implication de toutes et de tous, mais cela permet de multiplier le nombre de points de vues, d’idées et d’optimiser la créativité du groupe. Se sentir impliqué dans la bonne marche de l’entreprise est l’une des clés de la loyauté.

5- L’entreprise idéale met l’humain au centre de tout
Que l’on soit manager ou managé, il faut apprendre, ou réapprendre, le « savoir-vivre » ensemble. Dire bonjour le matin, prendre du temps pour les autres, dire merci, parler de façon correcte, être ponctuel… toutes ces petites choses que tous les parents ont apprises à leurs enfants et que ces derniers ont parfois tendance à oublier une fois en entreprise. Oui, l’entreprise doit porter ces valeurs toutes simples. Je ne parle même pas d’humanisme ou de bienveillance ici, mais juste du minimum requis pour que tout être humain puisse se sentir bien au travail chaque jour. En allant plus loin, l’entreprise idéale doit mettre en place une véritable culture du feedback. Et pas uniquement du feedback qu’un manager peut faire à son équipe, mais également du feedback que tout à chacun peut(doit) faire à son propre manager, en positif comme en négatif. C’est grâce à ce feedback que les comportements anxiogènes disparaitront petit à petit. Marre que votre boss vous écrive des mails le soir ou le week-end ? Il n’a peut être pas conscience que cela vous gène. Ce serait génial que vous puissiez lui en parler sans avoir peur qu’il vous prenne pour quelqu’un de peu impliqué et… qu’il/elle change de comportement, non ?

CONCLUSION
Franchement, en écrivant cet article, je réalise que, finalement, le chemin n’est pas aussi long que cela. Comme j’aime à le dire, un escalier se nettoie par le haut. Si un comité exécutif décide d’appliquer ces 5 points, je ne dis pas que tout changera du jour au lendemain mais j’ai rencontré des entreprises qui l’ont fait. Et à partir du moment où une volonté forte est communiquée, mise en avant et présentée comme étant un impératif et non une option, les énergies positives se libèrent. Or, une entreprise vit de l’énergie de toutes et de tous. Tout le monde a à y gagner, entreprise et salariés. Et vous, vous en êtes où dans votre entreprise ?

Bonheur au travail, mythe ou réalité ?

Je ne vais pas vous mentir, l’expression même de « bonheur au travail » me fait dresser les cheveux sur la tête. Comment pourrais-je trouver au travail quelque chose après lequel je cours depuis toujours dans ma vie personnelle ? J’aime beaucoup la définition du bonheur que donne Saint Augustin : « le bonheur, c’est continuer à désirer ce que l’on possède ».Lors de mes conférences sur la bienveillance et le bien-être au travail, je pose souvent la question suivante :

« si vous gagniez 50 millions d’euros à l’EuroMillion ce vendredi, qui dans cette salle ne change rien, absolument rien, à sa vie professionnelle ? » Et bien figurez-vous que depuis 3 ans que je fais cette conférence, le nombre maximum de mains levées suite à cette question est de… une, et bien souvent aucune ne se lève. Dans l’écrasante majorité des cas, nous souhaiterions changer quelque chose dans notre quotidien au travail. Mis à part quelques personnes qui travaillent pour une passion, si nous revenons sur la citation de Saint Augustin, nous ne désirons pas quotidiennement ce que nous possédons, professionnellement parlant.

L’injonction au bonheur
L’injonction au bonheur est horriblement stressante à vrai dire alors qu’assumer le fait que notre travail puisse nous saouler, c’est rassurant. Allez dire à un fonctionnaire sous-payé ou à un ouvrier à la chaîne sous pression qu’il peut, pour ne pas dire qu’il doit connaître le bonheur au travail. CE N’EST PAS VRAI, mais, surtout : ce n’est pas grave. En France, 10% de la population active a, ou va faire, un burn-out, ce qui place notre pays en numéro deux mondial, derrière le Japon, sur cet item. Les autres pays connaissent-ils pour autant plus de bonheur au travail que nous ? Le salarié Suédois est-il vraiment plus heureux que nous ? Et bien non. Ce n’est pas son bonheur au travail qui fait qu’il est mieux protégé qu’un français contre le burn-out, c’est son bien-être, c’est le fait que son équilibre vie privée vie professionnel est meilleur.

Le salarié suédois qui fait un travail bien pourri, bien stressant et mal payé… ne le fera que jusqu’à 16.30. La problématique n’est pas le travail en tant que tel mais la place qu’il occupe dans notre vie. L’injonction au bonheur professionnel peut nous faire passer pour des gros losers. Si t’es pas super heureux d’aller travailler, si tu ne connais pas le bonheur au travail, c’est que tu ne sais pas t’y prendre. Mais quelle horreur.

Par contre, si nous parlons de bien-être au quotidien, je l’affirme, quel que soit son travail, quel que soit son boss, nous pouvons améliorer notre bien-être au quotidien, même si notre entreprise n’en a que faire. Le problème central du concept de bonheur au travail est que chaque individu n’en maîtrise pas l’ensemble des données mais, surtout que, factuellement, il y a énormément de salariés qui n’aiment tout simplement pas leur travail et qui n’ont pas le choix.

« L’homme me surprend. il sacrifie sa santé pour gagner de l’argent. Ensuite, il sacrifie de l’argent pour recouvrer sa santé. Et il est si inquiet pour l’avenir qu’il ne profite pas du présent; le résultat étant qu’il ne vit ni dans le présent ni dans le futur; il vit comme s’il ne mourrait jamais, puis mourait sans avoir vraiment vécu. » Dalaï Lama

Alors, je le sais bien, celles et ceux qui parlent de bonheur au travail ne pensent pas à mal mais il serait bon de rappeler à tout le monde qu’aimer son travail n’est pas une finalité vitale, que le top du top de la vie, ce n’est pas de nager dans le bonheur professionnel. Que ce soit mieux si c’est le cas ? Aucun doute à ce sujet. Que tout le monde puisse y accéder ? Impossible à moins, ce qui n’est pas inenvisageable au regard d’études faites notamment par Google, de mettre fin au concept même de travail.

Le bonheur en question
Le bonheur me semble être une course sans fin, un fantasme après lequel on court sans jamais véritablement l’atteindre. Se contenter de ce que l’on a, s’en satisfaire et optimiser son bien-être, et éventuellement trouver une forme de bonheur personnel, ça me semble être très réalisable à très court terme. Et ce n’est pas manquer d’ambition que de dire cela. C’est juste essayer de cesser de vivre dans la frustration de ne pas atteindre un objectif trop ambitieux au lieu d’être juste bien avec ce que l’on a.

Le bonheur est une quête, le bien-être un état. Alors le bonheur au travail est peut-être une réalité que l’on peut atteindre mais au lieu de se stresser pour quelque chose qui arrivera, peut-être, demain, ne vaut-il pas mieux faire en sorte que, dès demain, mon bien-être s’améliore ? C’est exactement comme avec la théorie de l’escalier.

Selon moi, le bonheur au travail est tout en haut d’un gigantesque escalier de 4 000 marches et c’est assez déprimant de considérer la distance qui me sépare de celui-ci. Le bien-être, ou plus exactement le mieux-être, commence dès la première marche et monter une marche après l’autre, ça, nous pouvons toutes et tous le faire. Certains arriveront peut-être en haut de l’escalier, tant mieux pour eux. Mais pour tous les autres, ce n’est absolument pas grave tant que vous avez décidé de commencer l’ascension avec enthousiasme.

5 techniques simples de management pour améliorer le bien-être de votre équipe

Je lis trop d’articles expliquant de façon complexe le management et, surtout, à quel point être un bon manager est difficile. Je ne parle même pas de ces articles ou livres qui vont vous expliquer que pour être un bon manager, il faut impérativement être un bon leader et s’inspirer de Barack Obama, Gandhi ou Nelson Mandela. J’ai été manager pendant plus de vingt années, plutôt avec succès et je rencontre des centaines de manager chaque année grâce à mes séminaires et je peux vous assurer que si tout le monde ne peut pas devenir un grand manager, si tant est que l’on puisse définir ce concept, tout le monde peut devenir un manager de qualité qui donne envie à son équipe de travailler pour lui/elle. Comment ? En commençant par appliquer ces 5 conseils très simples :

1- Pas une journée sans voir tous ses N-1
« Bonjour, ça va ? »… et attendre la réponse de la personne et si jamais ça ne va pas, qu’elle a une question, prendre le temps d’y répondre. C’est en faisant ainsi que le manager devient rassurant, qu’il est un allié et, surtout, qu’il peut mesurer concrètement le bien-être de son équipe. La meilleure arme contre le burn-out, c’est un management de proximité présent qui prête attention à son équipe. Une personne lui dit qu’elle est crevée, parlez-en et trouvez une solution. Parfois, j’entends des managers me dire « oui, mais on a pas le choix, on a trop de boulot. » Et bien si, justement, faire passer le travail avant la santé de son équipe, c’est un choix. Faire le choix de l’humain n’est pas toujours simple, bien sûr, mais c’est le seul qui vaille.

2- Demandez à son équipe ce qu’elle pense de son manager
C’est un exercice que je propose de plus en plus souvent et qui fonctionne formidablement bien. Le manager demande à ses N-1 de passer ensemble une heure, dans une salle et de remplir un tableau à deux colonnes : l’une avec la liste des qualités du manager et l’autre avec ses points d’amélioration. L’équipe va bien entendu devoir trouver un compromis pour chaque point et, à l’issue de la réunion, présenter le tableau à leur boss. Le fait de privilégier ce type d’échange permet de construire une relation basée sur la transparence, sans laisser trainer d’ombre au tableau. La libération de la parole est l’une des clés du bien-être et, nous le savons bien, les non-dits sont source de stress, dans notre vie professionnelle comme dans la personnelle.« Un rien suffit à ôter le bien-être, comme à troubler la santé. » Henri-Frédéric Amiel

3- Etre disponible
Combien de managers passent leur vie en réunion ? Et le pire, c’est qu’ils considèrent qu’en faisant cela, ils sont de bons managers. Et oui, un manager doit absolument passer beaucoup de temps en réunion pour montrer à quel point il participe aux décisions importantes de l’entreprise. Et bien non, désolé. Un manager doit avant tout s’occuper de son équipe. Comment ? Dans beaucoup d’entreprises, les agendas sont partagés ; et bien deux, voire trois fois par semaine, chaque manager devrait bloquer une demi-journée sur son agenda sans aucune réunion et prévenir son équipe de sa totale disponibilité sur ces plages horaires. Quoi de pire de ne pas savoir quand on pourra parler avec son boss d’un sujet important ?

4- Consacrer autant de temps à tout le monde
Un manager va en moyenne passer 80% de son temps avec 20% de son équipe. Du fait d’affinités particulières avec certaines personnes ou avec certaines fonctions. Ce comportement est naturel mais il est contre-productif et créé généralement un phénomène de clan dans une équipe. Il y a les chouchous… et les autres. Oui, en entreprise, nous restons des êtres humains avec nos qualités et nos défauts, mais un manager n’a pas le droit de privilégier telle ou telle relation s’il veut avoir une équipe au top.

5- Définir des règles claires
Compliqué de savoir si je dois répondre à un mail en dehors des heures de travail, ou pendant mes vacances, si je peux partir à 17.00 une fois par semaine pour aller chercher mes enfants à l’école… surtout si mon boss ne m’en a jamais parlé. Le plus simple est d’organiser une réunion spécifique pour évoquer tous ces sujets pour lesquels on ne prend malheureusement que rarement le temps. Chaque manager devrait faire une réunion avec ses N-1 pour proposer une liste de règles précises qu’il souhaite voir respecter. Un exemple de propositions à faire appliquer ?* Aucun mail envoyé passé 18.30* Aucun mail pendant les week-ends ou les vacances* Une urgence se traite au téléphone, jamais par mail* Aucune réunion après 17.30* Définir des règles pour partir plus tôt certains joursUne fois que ces règles sont définies, ce sera l’un des rôles des N-1 de les faire respecter à la lettre.

CONCLUSION
Est-ce que ces 5 techniques vont radicalement changer le monde de l’entreprise ? Sans aucun doute non, mais je vous garantis que si elles l’étaient, le bien-être moyen en entreprise s’en verrait grandement amélioré. Nous sommes numéro deux mondial du burn-out avec 10% des salariés qui ont ou vont en faire un et ce ne sont pas des choses complexes qui vont changer cet état de fait. Revenir au bon sens paysan me semble essentiel. Revenir à des choses simples, basiques, comme remettre l’humain au cœur de tout sera la solution. Bien sûr, j’aurai pu rallonger la liste mais que voulez-vous, un article ne peut pas être un livre

Comment travailler de chez soi… et aimer ça ?

Cela fait plusieurs années que je travaille de chez moi. Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il y a de nouvelles habitudes à prendre, des pièges à éviter. Pour un grand nombre de personnes, cela va être nouveau, et brutal puisque du jour au lendemain.

Là, on ne parle pas d’une journée de télétravail par semaine, mais d’un nouveau mode de vie qui va durer plusieurs semaines. Autant optimiser.

J’ai décidé dans cet article de partager avec vous quelques petits trucs pour que cela se passe bien car, croyez-moi, travailler de chez soi, ça peut être extraordinaire.

1- Garder des horaires fixes.
Et non, travailler de chez soi, ce n’est pas se faire une grasse matinée un jour sur deux. Cela peut sembler tentant, mais finalement, en perdant toute régularité, la procrastination devient la règle. Certes, en travaillant chez soi, la souplesse est plus grande… en apparence. La réalité, ce n’est pas qu’il y a moins de contraintes, mais que l’on peut adapter sa façon de travailler à nos besoins physiologiques. Un exemple : toutes les études montrent qu’après quarante-cinq minutes de concentration, cela ne sert à rien de continuer car notre niveau de concentration baisse régulièrement. Pas toujours simple de faire cela au bureau. Une fois chez vous, c’est extrêmement simple, surtout si vos enfants sont chez vous !

2- Planifiez
Chaque jour, vous devez savoir exactement ce que vous allez faire. Il m’arrivait de commencer une journée sans avoir d’idée précise de ce que j’allais faire. Je me disais que j’allais improviser. Et bien, généralement, je finissais ces journées… en n’ayant rien fait, et en culpabilisant. Aujourd’hui, pour chaque journée, je sais ce que je dois faire, quasiment heure par heure. Je ne dis pas que l’organisation est militaire… mais ça y ressemble ! Ce sont comme des routines à respecter qui facilite grandement les choses. Sans faire cela, il pourrait arriver de tourner en rond sans trop savoir que faire.

Et ce qui est vrai pour nous, les adultes, l’est également pour nos enfants. Si vous en avez, établissez un planning précis pour eux qui vont avoir du mal dans un premier temps à ne pas considérer ce temps comme un temps de vacances.

3- Garder le lien
Quand on travaille de chez soi, c’est probablement la réduction du lien social qui est le plus complexe à gérer. Force est de constater que, de nos jours, ce n’est plus un problème : réseaux sociaux, Skype, téléphone… nos possibilités sont grandes pour garder un lien social fort, voire pour renouer avec des contacts perdus. L’essentiel est de ne jamais avoir le sentiment d’être seul(e). Dans cette période, il va également être important de s’inquiéter des personnes que nous pensons pouvoir avoir ce sentiment en les contactant !

Concernant le lien professionnel, il peut être efficace d’avoir, au moins une fois par semaine, une réunion en visio conférence avec toute votre équipe en même temps afin que chacun puisse échanger sur sa façon de vivre les choses. Garder le lien, c’est également garder des habitudes dans le fond… mais en en changeant la forme. »Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement. » Francis Blanche

4- Pensez à vous
Ce qui est absolument génial en travaillant chez soi c’est que si au lieu de faire une pause à 13.00, vous vous sentez au top et voulez travailler non-stop jusqu’à 15.00 pour faire une pause sur votre canapé à ce moment : vous pouvez ! Toutes les règles changent et ce n’est plus vous qui devez vous adapter à votre travail, c’est votre travail qui va s’adapter à vous ! Cette période va vous faire découvrir que vous pouvez être tout autant productif, pour ne pas dire plus, tout en étant beaucoup, beaucoup moins fatigué(e)s.

5- Découvrez des choses
Nous allons avoir beaucoup, beaucoup plus de temps à notre disposition. Ne serait-ce que par le fait de la suppression du temps de transport, il va bien falloir occuper ce temps ! Lisez, écrivez, regardez des films, apprenez une nouvelle langue, jouez avec vos enfants si vous en avez, retrouvez le plaisir de la sieste quotidienne (oui, je l’avoue, je fais une sieste de 30 minutes en début d’après midi tous les jours). Lorsque l’on travaille chez soi, il faut apprendre à jongler avec de multiples activités qui vont vous donner le sentiment de faire beaucoup, beaucoup plus de choses que vous n’en avez jamais faites avant. Oui, la fin du « métro-boulot-dodo », ça a du bon !

Alors je le sais bien, cet article ne concerne pas tout le monde, loin de là. Mais, pour les personnes confinées, il y a un élément que je tiens à ajouter pour nous motiver à changer ces habitudes : En restant chez nous, en respectant strictement le confinement, et en encourageant toutes les personnes le pouvant à le faire, nous agissons contre le virus. Nous aidons les soignants qui connaissent une période difficile comme jamais en ralentissant la contagion. Paradoxalement, en ne faisant rien, nous agissons beaucoup.

Cette période est unique et, j’en suis certain, nous avons énormément à en apprendre, sur nous, sur notre relation au travail, sur notre façon de travailler.